par Sr. Nicole Grochowina | Avr 4, 2022 | Actualités, Expériences, réflexions et entretiens
Le caractère de l’église 3.0
Le caractère de l’Église 3.0 et donc aussi celui de notre rencontre avec 200 personnes a fondamentalement changé avec l’attaque contre l’Ukraine. Toutes les bonnes pensées ont été balayées, car nous avons réalisé à Baar que ce n’est pas le moment de prononcer de belles paroles importantes. Ce moment est plutôt celui où le peuple de Dieu, et donc aussi l’Église, se réunit dans la prière. Une Église nouvellement réunie. Existentiellement réunie. Et qui prie au-delà de toutes les frontières.
« Continuons à prier », c’est ce que nous avons promis il y a quelques jours lors de la grande prière qui a rassemblé plus de 1 000 personnes. Continuons à prier – et nous le faisons : la semaine dernière, l’Autriche a poursuivi la prière, et maintenant c’est nous, qui sommes en présentiel ici en Suisse. Quelle puissance, quand les Communautés et Mouvements se réunissent !
Toute conversation politique est importante et nécessaire, sans aucun doute. Mais l’appel à transformer les cœurs de pierre en cœurs de chair, comme l’ont prié récemment nos frères et sœurs en Ukraine, va de pair. Il s’ajoute et apporte son aide.
Une èglise priante et communautaire
L’Église 3.0 est une Église qui prie, nous l’avons constaté. C’est une Église communautaire, parce qu’elle se jette dans la prière et connaît une vitalité qui dépend du charisme, et non des chiffres et de la structure. Et c’est une Église blessée qui, précisément pour cette raison, compte sur la compassion de Dieu, et pas seulement sur elle-même.
Alors nous avons prié. Et nous avons ressenti quelque chose de la nouvelle forme de l’Église. Le sentiment d’un nouveau commencement s’est répandu. Et la conscience que dans la prière, la parole et l’action, nous cheminons avec nos frères et sœurs en Ukraine. Nous voyons aussi ce que le désarroi, la peur et l’absence de mots nous apportent dans la prière. Quelque chose va renaître des cendres.
Pour l’instant, que vienne la paix. Seulement la paix, et la possibilité de protéger les personnes. C’est grave lorsqu’elles sont un pion du pouvoir. Et c’est encore plus grave lorsque la vie leur est enlevée à cause de cela. Puisse la force ressentie ici lors de notre rencontre apporter la paix et la vie au monde.
Etre chretiens dans une societe postchretienne, Sr Nicole Grochowina, 12 mars 2022
Source: miteinander-wie-sonst.ch
Photo: Fokolar-Bewegung Schweiz; Dialoghotel Eckstein
par TogetherforEurope | Mar 21, 2022 | 2022 Journée de l'Europe, Actualités
En chemin avec les jeunes vers le 9 mai
Qui l’aurait cru ? Et pourtant, cela s’est produit. L’Europe est en guerre. Beaucoup de personnes manifestent dans les rues, prient dans les églises et les maisons, des millions d’autres fuient. Lorsque nous nous sommes interrogés sur le « leitmotiv » de la prochaine Journée de l’Europe, nous ne pensions pas alors que le désir inhérent au plus profond du cœur de tout homme serait aussi tragiquement d’actualité : la paix.
Témoigner de la diversité réconciliée
Chaque nation, chaque peuple a une histoire et une culture riches, dans lesquelles il tente d’exprimer cette aspiration universelle au fil des siècles. L’événement que nous commémorons le 9 mai est né de la même volonté : après la Seconde Guerre mondiale, des hommes politiques clairvoyants se sont alliés pour construire un nouvel ordre en Europe. Même si le fruit de leurs efforts, l’Union européenne, ne reflète pas encore pleinement leurs intentions initiales, en ce moment tragique, nous, chrétiens, sommes appelés à veiller personnellement à la Paix que Dieu lui-même nous a donnée il y a 2000 ans. Continuons à prier, aidons concrètement ceux qui en ont besoin, et témoignons que la diversité réconciliée est possible !
Les Jeunes, bâtisseurs d’un avenir meilleur
« Fais entendre ta voix ! » – peut-on lire sur le site web de l’Union européenne qui a désigné 2022 comme « l’Année européenne des jeunes ». « L’initiative, poursuit l’appel, mettra en lumière l’importance de la jeunesse européenne dans la construction d’un avenir meilleur : plus vert, plus inclusif et plus numérique ». Et maintenant, nous pourrions ajouter : « plus pacifique » ! Nous espérons que de nombreux jeunes feront entendre leur voix – également à l’occasion de la Journée de l’Europe – pour un continent où la diversité n’est pas un « message de guerre », mais une « invitation » à découvrir ensemble les voies d’un avenir commun vivable. Et ils le feront aussi en se souvenant de leurs camarades d’âge, victimes de cette guerre absurde.
Chemin de prière vers le 9 Mai
Au cours des six semaines de préparation au 9 mai, des textes de prière préparés par nos groupes d’Ukraine, d’Irlande, de République tchèque, de Croatie, de Roumanie et de Slovénie nous accompagneront cette année. La « Déclaration Schuman » du 9 mai 1950 commençait par cette phrase : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des initiatives créatrices à la hauteur des dangers qui nous menacent ». Ce message est plus pertinent que jamais.
Ilona Tóth
1_Priere-pour-la-paix-EpE_27.3.-2.4.2022_Ukraine
1_Priere-pour-la-paix-EpE_27.3.-2.4.2022_Ukraine_en-langue-originale
2_Priere-pour-la-paix-EpE_3.-9.4.2022_Irlande
3_Priere-pour-la-paix-EpE_10.-16.4.2022_Republique-tcheque
4_Priere-pour-la-paix-EpE_17.-23.4.2022_Croatie
5_Priere-pour-la-paix-EpE_24-30.4.2022_Roumanie
6_Priere-pour-la-paix-EpE_1-8.5.2022_Slovenie
par Sr. Nicole Grochowina | Mar 8, 2022 | Actualités
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27)
« Continuons à prier ! » – « Restons unis dans la prière ! » – « Shalom Ukraine ! ». C’est par ces paroles que de nombreuses personnes, émues, se sont saluées le 2 mars à la prière pour la paix en Ukraine.
Auparavant, personnes de plus de 1 000 endroits s’étaient unies dans la prière en liaison internet avec des frères et sœurs d’Ukraine. Ils se sont connectés de Allemagne, des Pays-Bas, du Portugal, d’Espagne, de Suisse, d’Afrique du Sud, du Luxembourg, de Lituanie, de Pologne, de République Tchèque, de France, d’Irlande du Nord, de Slovaquie, de Slovénie, d’Italie et d’Israël.
La relation était réciproque: on pouvait écouter les expériences, la peur, mais aussi le courage des frères et des sœurs de Kiev, de Lviv et d’autres régions d’Ukraine – et en même temps on voyait le soutien des frères et des sœurs d’Europe qui se sont joints à eux dans la prière pour montrer, affirmer et demander : Vous n’êtes pas seuls – et que Dieu accorde la paix !
Le réseau Ensemble pour l’Europe était à l’initiative de cette prière. Mais il est vite apparu que la prière devait se situer sur une base beaucoup plus large. Plusieurs autres réseaux se sont joints à la prière et l’ont soutenue, par exemple « Evangelische Allianz Deutschland », qui a également fourni la plate-forme numérique.
Dans la prière elle-même, différentes voix se sont fait entendre : d’Ukraine, de Russie – et encore et encore, il était important d’écouter et de demander – demander la miséricorde de Dieu, car seule cette demande brise l’espace du manque de mots.
Les mots prononcés étaient existentiels et les expériences partagées très fortes. Miroslav et Viktor ont fait remarquer avec véhémence que, dans leur pays, la sagesse de Néhémie était nécessaire (cf. Livre de Néhémie, chapitre 1-6). Dans une main, il tenait l’arme de la défense, mais avec l’autre main, il a reconstruit la ville. La guerre en Ukraine, ont-ils dit, a réveillé le corps de Dieu de son sommeil – l’a réveillé à la réalité de Dieu dans un combat concret, mais aussi spirituel.
Ces phrases étaient chargées d’expérience. Elles étaient emplies de l’histoire des familles qu’ils devaient mettre en sécurité et pour lesquelles ils avaient peur tandis qu’eux-mêmes restaient dans le pays. Leur mots étaient pleins de l’expérience des alertes à la bombe qui ont retenti alors qu’ils étaient encore en train de prier, et à cause desquelles certains parmi eux ont dû laisser la prière. Et elles étaient pleines de cette conscience que d’autres frères et sœurs sont maintenant en fuite ou dans des bunkers ou n’osent tout simplement plus aller sur Internet, ou bien tout simplement ils n’ont plus de mots pour décrire ce qu’ils vivent.
Dans cette réalité, plus de 1 000 personnes ont invoqué le nom de Jésus, prié avec les frères et sœurs d’Ukraine dans une intercession émouvante, et partagé leurs préoccupations sur le chat. C’était une onde de prière puissante. Ensemble pour l’Europe s’est manifesté ici de manière concrète et forte. A la fin, l’appel était clair: continuez à prier ! Continuez à prier, fortifiés, car la prière de cette soirée est pour tous.
Nos amis autrichiens ont immédiatement répondu à cette invitation :
Le mercredi 9 mars, de 19h à 20h30 (heure d’Europe centrale)
nous continuerons à prier lors d’une réunion numérique (en allemand et en anglais).
Sœur Nicole Grochowina
Photo: unsplash.com
par P. Hans-Martin Samietz | Fév 25, 2022 | Actualités, Expériences, réflexions et entretiens
La rencontre des groupes et des charismes stimule une nouvelle forme d’Église
Dans chaque réveil charismatique, il y a quelque chose de grand, de beau, d’inconnu. C’est ce dont le groupe germanophone de Schönstatt, actif dans Ensemble pour l’Europe, a pris conscience le week-end du 19-20 février 2022 à Augsbourg et à Munich. Le groupe s’est aventuré à frapper et à entrer dans des rencontres de générations et de charismes.
Vendredi après-midi, nous avons visité la « Maison de Prière » d’Augsbourg. Le lieu de prière du premier étage est inondé de lumière et centrée sur une petite croix en bois suspendue au plafond sur un fond blanc. Devant elle, un groupe musical aux voix magnifiques se produit, chantant à tour de rôle les deux premiers versets du psaume 50, alternant, passant à une conversation approfondie sur ces versets bibliques. Il s’agit d’une manière engageante, éclairante, qui conduit à la louange intérieure.
Samedi après-midi, nous sommes allés à Munich, au Centre de Schönstatt. Quatre jeunes adultes de l’YMCA de Munich et du Mouvement des Focolari étaient venus, ainsi que de vieilles connaissances des mêmes Mouvements qui sont depuis longtemps impliqués dans Ensemble pour l’Europe. Nos objectifs étaient les suivants : être attentifs aux réflexions des jeunes adultes présents / rencontrer d’autres générations et d’autres charismes / partager en toute confiance les impressions de notre rencontre. Notre constat : Ensemble pour l’Europe est une promesse qui nous permet de découvrir une nouvelle forme d’Eglise. Chacun de ces Mouvements est une lumière allumée par l’Esprit Saint. Lorsqu’elles se réunissent, une terre inexplorée devient visible, une Église qui se construit par les Églises, étape par étape, réunion par réunion.
Dimanche, dans les salles de l’Église chrétienne « Vineyard Monaco », nous avons écouté des personnes raconter leur histoire d’un Dieu qui agit concrètement dans leur vie. Comme il est merveilleux de savoir que les chrétiens entrent en contact avec le Dieu de la vie chaque dimanche!
Le pacte d’amour mutuel se concrétise par la rencontre de groupes et de charismes encore inconnus qui cherchent Dieu dans leur vie. Le pacte peut fournir un service important pour saisir ensemble une nouvelle forme d’Église.
P. Hans-Martin Samietz
Photo: Gebetshaus.org / schoenstatt-muenchen.de
par Beatriz Lauenroth | Fév 24, 2022 | Actualités, Expériences, réflexions et entretiens
La paix en grand danger: l’Europe prie et espère encore
Les initiatives de prière se multiplient sur tout le continent européen pour demander la paix, en partant des pays les plus directement concernés.
Notre réseau Ensemble pour l’Europe s’est mobilisé lui aussi dans ce sens et a adhéré à ce grand courant de prière pour la paix.
Nous vous signalons ici une initiative: une soirée de rencontre, de compréhension et de prière. Nous nous retrouverons avec quelques frères et sœurs ukrainiens, pour les écouter et prier avec eux pour la paix (en allemand et en anglais).
Mercredi 2 mars, de 19h à 20h 30 (CET), par zoom
(Inscription nécessaire à cette adresse : mfe2021@web.de)
Beatriz Lauenroth
Photo: Ilona Toth
par Beatriz Lauenroth | Fév 16, 2022 | 2022 Amis | Porto, Actualités
La rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe (EpE) 2022 aura lieu à Porto, au Portugal.
Du 10 au 12 novembre 2022, la rencontre annuelle des Amis d’EpE aura lieu au Portugal. Les Amis portugais invitent les Amis qui font partie des 45 Mouvements européens d’EpE dans la belle ville de Porto, un joyau architectural baigné par le Douro, entre l’Atlantique et les montagnes.
Le pays le plus occidental de l’Europe ouvrira son cœur et ses portes pour accueillir les participants du congrès. « Nous voulons promouvoir le dialogue pour découvrir ensemble comment réaffirmer la solidarité et la fraternité entre tous les peuples – affirme Clotilde, membre du Mouvement Schönstatt – et pour faciliter la connaissance réciproque, nous nous plongerons ensemble dans l’histoire et la culture de notre pays. »
Pourquoi spécialement Porto ? « Pour les touristes, Porto est la ville du célèbre vin de Porto. En 1996, elle était la capitale du patrimoine culturel mondial. C’est aussi la ville des ponts, symbole de lien entre les différents pays », explique en souriant Ana Lùcia, de la Communauté de l’Emmanuel.
Plus encore – et cela intéresse tout particulièrement les Amis d’EpE – en raison de son climat œcuménique. « A Porto sont présentes sept Églises (catholique romaine, anglicane, lusitanienne, méthodiste, luthérienne, russe orthodoxe et grecque orthodoxe) en dialogue œcuménique ». Il y a aussi des contacts avec la communauté de Taizé. « Il n’y a pas de meilleur endroit pour construire l’unité et en faire l’expérience », soulignent José Antonio et Maria Eugénia, du Mouvement des Focolari.
Quelles valeurs vivre sur place ? Maria da Conceiçao, du Mouvement Cursillos répond : « Nous pouvons offrir au reste de l’Europe par exemple une expérience de communauté où l’on vit de façon spontanée la proximité et l’aide réciproque, fondée sur l’Évangile ». La famille est le lieu privilégié de transmission de la foi. En novembre, ce sera aussi l’occasion de rencontrer des représentants des jeunes générations pour un échange plus approfondi sur la façon dont ils affrontent les défis d’aujourd’hui sur la base de leur foi, par exemple le problème de la migration, de l’écologie, etc.
Liliana (Verbum Dei) et Filomena (Institution Thérésienne) expriment les désirs de chacun : « En novembre prochain, nous voulons développer avec nos amis la culture de la rencontre, caractéristique d’EpE. Nous voulons devenir toujours davantage des ‘’constructeurs d’espérance’’, comme l’a dit Gerhard Pross en novembre 2021 ». C’est le défi de la ‘’diversité réconciliée’’ (Margaret Karram). Assurément, à Porto, nous avancerons dans cette direction.
Beatriz Lauenroth