Le rendez-vous du 60ème anniversaire des Traités de Rome est pour bientôt : dans diverses villes européennes, on se réunit afin de témoigner une Europe qui dialogue de plus en plus et est de plus en plus fraternelle. Un exemple : Trieste, Italie
Quand, il y a 60 ans, les membres fondateurs de l’Europe unie faisaient les premiers pas, ils avaient encore, dans leurs sens, l’odeur âcre du sang et de la fumée des ruines d’une guerre qui a éclaté en Europe à cause de responsabilités précises de fanatismes nationalistes et racistes, une guerre qui s’est ensuite répandue dans le monde. Il n’y a qu’un mouvement global de réforme des relations internationales, civiles, politiques, économiques, culturelles, religieuses parmi les peuples et les communautés qui pouvait faire un parcours différent et nous faire sortir de la haine disséminée.
Après 60 ans de ces jours historiques, les fameux Traités de Rome de 1957, nous réaffirmons les raisons de l’unité européenne en tant que passage indispensable à la paix et à la cohabitation. Même si tout ne va pas dans le bon sens dans l’Union européenne et même s’il y a des lacunes, des manques de souplesse, des excès administratifs, des incompréhensions, de graves inégalités, les avantages de ce remembrement ont été tels et si nombreux que nous sentons la nécessité de faire en sorte qu’il croisse et s’améliore, non pas, certes, qu’il s’annule comme, dans plusieurs endroits, les encouragements nationalistes et séparatistes de toujours le voudraient afin de nous ramener en arrière dans des situations dangereuses y compris pour la paix.
Au moins quatre millions de jeunes étudiants européens ont bénéficié du programme Erasmus avec d’énormes avantages quant à leur formation et connaissances. Des numéros également significatifs sont ceux des travailleurs qui ont fait librement un choix et on acquit professionnalisme et ont ainsi augmenté les échanges culturels, technologiques, commerciaux, économiques. Nombreux sont les jeunes qui se sont insérés dans les projets de volontariat européen, en se mettant au service d’autres communautés nationales, vaste est l’échange d’universitaires et de chercheurs grâce aux collaborations universitaires. Les emplois ont amélioré les sécurités environnementales grâce aux directives européennes devenues des lois nationales, il en est de même dans le domaine sanitaire, dans le mouvement touristique et artistique. Les communautés religieuses sont en train de donner vie à des démarches d’unification et d’intégration qui concernent toutes les Églises chrétiennes et toutes les religions.
Nous ne voulons pas renoncer à tout cela, bien au contraire nous comptons augmenter l’intensité de cette manière de considérer la vie de nos peuples, qui ont déjà assez souffert. Et pour réaffirmer cette cohabitation, nous nous retrouverons le 24 mars, à 18 heures, dans la salle de l’oratoire de S. Giacomo, pour une soirée de commémoration de ces 60 ans, grâce à la collaboration d’une vingtaine d’associations, mouvements et communautés d’inspiration diverses insérés dans le projet intitulé Ensemble pour l’Europe, qui, depuis dix-sept ans, opère dans de nombreuses villes européennes, parmi lesquels Trieste, en rassemblant des croyants des diverses confessions religieuses, mais aussi des non croyants et des personnes qui cherchent la paix et la rencontre, et non pas l’affrontement. Ce sera un moment de réflexion, de fraternité et de fête, parce que, désormais, nous savons très bien combien nous avons besoin de retrouver ces convergences rassurantes et réhumanisantes.
Pour le groupe de coordination de Ensemble pour l’Europe à Trieste,
Silvano Magnelli
Photo Trieste: Di ryogt – www.flickr.com/photos/ryogt/12980775/, CC BY-SA 2.0
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