« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27)
« Continuons à prier ! » – « Restons unis dans la prière ! » – « Shalom Ukraine ! ». C’est par ces paroles que de nombreuses personnes, émues, se sont saluées le 2 mars à la prière pour la paix en Ukraine.
Auparavant, personnes de plus de 1 000 endroits s’étaient unies dans la prière en liaison internet avec des frères et sœurs d’Ukraine. Ils se sont connectés de Allemagne, des Pays-Bas, du Portugal, d’Espagne, de Suisse, d’Afrique du Sud, du Luxembourg, de Lituanie, de Pologne, de République Tchèque, de France, d’Irlande du Nord, de Slovaquie, de Slovénie, d’Italie et d’Israël.
La relation était réciproque: on pouvait écouter les expériences, la peur, mais aussi le courage des frères et des sœurs de Kiev, de Lviv et d’autres régions d’Ukraine – et en même temps on voyait le soutien des frères et des sœurs d’Europe qui se sont joints à eux dans la prière pour montrer, affirmer et demander : Vous n’êtes pas seuls – et que Dieu accorde la paix !
Le réseau Ensemble pour l’Europe était à l’initiative de cette prière. Mais il est vite apparu que la prière devait se situer sur une base beaucoup plus large. Plusieurs autres réseaux se sont joints à la prière et l’ont soutenue, par exemple « Evangelische Allianz Deutschland », qui a également fourni la plate-forme numérique.
Dans la prière elle-même, différentes voix se sont fait entendre : d’Ukraine, de Russie – et encore et encore, il était important d’écouter et de demander – demander la miséricorde de Dieu, car seule cette demande brise l’espace du manque de mots.
Les mots prononcés étaient existentiels et les expériences partagées très fortes. Miroslav et Viktor ont fait remarquer avec véhémence que, dans leur pays, la sagesse de Néhémie était nécessaire (cf. Livre de Néhémie, chapitre 1-6). Dans une main, il tenait l’arme de la défense, mais avec l’autre main, il a reconstruit la ville. La guerre en Ukraine, ont-ils dit, a réveillé le corps de Dieu de son sommeil – l’a réveillé à la réalité de Dieu dans un combat concret, mais aussi spirituel.
Ces phrases étaient chargées d’expérience. Elles étaient emplies de l’histoire des familles qu’ils devaient mettre en sécurité et pour lesquelles ils avaient peur tandis qu’eux-mêmes restaient dans le pays. Leur mots étaient pleins de l’expérience des alertes à la bombe qui ont retenti alors qu’ils étaient encore en train de prier, et à cause desquelles certains parmi eux ont dû laisser la prière. Et elles étaient pleines de cette conscience que d’autres frères et sœurs sont maintenant en fuite ou dans des bunkers ou n’osent tout simplement plus aller sur Internet, ou bien tout simplement ils n’ont plus de mots pour décrire ce qu’ils vivent.
Dans cette réalité, plus de 1 000 personnes ont invoqué le nom de Jésus, prié avec les frères et sœurs d’Ukraine dans une intercession émouvante, et partagé leurs préoccupations sur le chat. C’était une onde de prière puissante. Ensemble pour l’Europe s’est manifesté ici de manière concrète et forte. A la fin, l’appel était clair: continuez à prier ! Continuez à prier, fortifiés, car la prière de cette soirée est pour tous.
Nos amis autrichiens ont immédiatement répondu à cette invitation :
Le mercredi 9 mars, de 19h à 20h30 (heure d’Europe centrale)
nous continuerons à prier lors d’une réunion numérique (en allemand et en anglais).
Sœur Nicole Grochowina
Photo: unsplash.com
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