Connection Generations

Connection Generations

Le 8 mai, Ensemble pour l’Europe a célébré la Journée de l’Europe 2024 en collaboration avec la région de Carinthie et à l’Europahaus. Des écoles de la région, des promoteurs de projets de l’UE et des représentants de divers Mouvements de réseau y ont participé.

Le programme varié comprenait des prières et des réflexions personnelles des participants sur l’Europe.

A la fin de la cérémonie, une chorale de quarante élèves a chanté la mélodie bien connue de l’hymne européen (9ème symphonie de Ludwig von Beethoven) dans une nouvelle version du texte élaborée par le théologien luthérien Herwig Sturm. Ce chant a transmis gratitude, espoir et joie à toutes les personnes présentes.

Une journée de fête et d’encouragement pour toutes les générations !

Manfred et Fini Wieser au nom de l’équipe de l’EpE en Carinthie

Confiance dans l’avenir

Confiance dans l’avenir

Du 11 au 13 avril 2024, le Comité d’orientation européen d’Ensemble pour l’Europe (EpE) s’est réuni pour sa retraite annuelle à Vallendar, le Centre de Schönstatt. 21 membres de sept Mouvements représentés au sein du Comité d’orientation y participaient. Parmi eux, le Père Alexandre Awi Mello, Supérieur Général des Pères de Schönstatt et Président du Présidium Général de l’Œuvre internationale de Schönstatt, et Jesús Moran, Co-Président du Mouvement des focolari, qui a également participé au nom de la Présidente, Margaret Karram. L’objectif de cette retraite était d’encourager et de préparer le changement de génération, de se concentrer sur la vision d’EpE et de formuler des tâches concrètes pour les années à venir.

EpE est un réseau œcuménique, dans lequel un Comité d’Orientation est au service des Mouvements et des Communautés. L’interaction des charismes exige une écoute constante de la voix de Dieu : « La partition est écrite dans le ciel » (Chiara Lubich). La nature et la mission d’EpE se révèlent surtout à travers la participation directe aux rencontres, aux initiatives de prière, aux conférences et aux autres initiatives locales et internationales du réseau.

Sous la direction experte du modérateur externe spécialement désigné, le Dr Markus Ressl, et à l’écoute permanente de l’Esprit Saint, les participants ont élaboré les étapes nécessaires pour l’avenir proche. Le Modérateur Gerhard Pross (YMCA Esslingen) et le Secrétaire Général Diego Goller (Mouvement des Focolari) ont été pleinement encouragés à poursuivre leur service au cours des deux prochaines années. L’équipe exécutive du Comité d’Orientation, qui se composait de quatre personnes issues de différentes communautés, a été élargie à deux personnes plus jeunes.

Pour faciliter le travail de cette équipe, des groupes de travail et de projet ont été constitués pour, entre autres, intensifier les contacts avec l’Europe de l’Est, l’Orthodoxie, les responsables d’Églises, les hommes politiques et les comités nationaux d’EpE. En termes de communication, une plus grande « visibilité » auprès du public européen était souhaitée.

Les voix et les suggestions des jeunes participants s’avèrent de plus en plus une contribution importante à une coopération tournée vers l’avenir. Selon un jeune participant d’YMCA de Munich, il s’agit avant tout d’une « approche personnelle ». « Il faut s’impliquer personnellement pour comprendre de quoi il s’agit ». Dans un avenir proche, un groupe étudiera la possibilité d’organiser un grand événement pour tous les mouvements.

La réunion a été caractérisée par une forte atmosphère spirituelle. Le père Alexandre Awi Mello (Schönstatt) a déclaré :« Je suis profondément touché de voir comment Dieu travaille dans ce réseau. Nous sommes en train d’écrire une histoire sainte dans un lieu saint». Et Jesùs Moran (Mouvement des Focolari) :« Les charismes sont des dons de Dieu aux Églises. EpE permet à l’Europe de voir l’unité des charismes. Il y a là un grand potentiel. Nous ne devons donc jamais perdre de vue l’humanité d’aujourd’hui, car nous pouvons toujours donner de l’espérance au monde grâce à cette force charismatique».

La réunion des Amis d’EpE 2024 aura lieu du 31 octobre au 2 novembre à Graz/Seggau sous le titre « Appelés à l’espérance », en étroite collaboration avec le Comité national autrichien et avec la participation active de la jeune génération.

Beatriz Lauenroth

Pourquoi aller à Timisoara?

Pourquoi aller à Timisoara?

Connaître, approfondir, construire

Pour cette année 2023, Timisoara (Roumanie) est, avec deux autres villes, « capitale européenne de la culture ».  L’évêque romano-catholique Mgr Pál József Csaba de Timisoara, a invité la rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe (EpE) à se tenir dans sa ville (16-18 novembre 2023).

Quelques-uns des Amis d’EpE expriment ici les raisons pour lesquelles ils participeront à la rencontre.

Cezara Delia Perian, du groupe des jeunes orthodoxes de Timisoara :

Je suis pour une Europe chrétienne avec des principes chrétiens. Je voudrais entendre les expériences qui se font à EpE. Et en tant que citoyenne de Timisoara, je veux présenter ma ville, qui est depuis des siècles un exemple de coexistence pacifique entre différentes minorités, Églises, Mouvements et cultures ecclésiales. C’est pourquoi je vous invite vivement à la rencontre des Amis d’EpE 2023 à Timisoara, et vous promets que vous vivrez une rencontre extraordinaire et une expérience unique.

Soňa Jančíková, du Comité d’Orientation d’EpE, European Network of Communities (ENC), Slovaquie :

Parce que l’unité est inscrite au plus profond de mon cœur, j’ai décidé de faire partie d’EpE. Je voudrais rencontrer de nouvelles personnes et savoir ce qu’elles ont dans le cœur. A l’ENC, nous avons des communautés qui viennent de Roumanie et j’aime ce pays. Il est très important que cette rencontre se déroule à l’est de l’Europe et nous attendons avec impatience de voir le fort potentiel de ce pays, pour que le reste de l’Europe se fonde davantage sur les valeurs chrétiennes.

Philipp Barthel, du Comité d’Orientation d’EpE, CVJM de Munich, Allemagne :

Pourquoi je vais à la rencontre d’EpE à Timisoara ? parce que je veux rencontrer personnellement la foi des chrétiens de différentes Églises, âges et nationalités.

Reydibel Mesa, Mouvement des Focolari, Hongrie :

Je pense que cette rencontre sera un moment de fraternité et de paix en Europe. Pendant ces jours, nous pourrons faire l’expérience de la force de l’unité de peuples unis en Dieu, jeunes et adultes, de pays différents et de différentes Églises chrétiennes, mais tous Ensemble.

Gérard Testard, Efesia, France :

Nous cheminons sur la voie ouverte par les fondateurs de l’Europe et par tous ceux qui, au cours de l’histoire, n’ont pas accepté le conflit comme une fatalité, mais se sont engagés à abattre les barrières.

Mgr Pál József Csaba, évêque de Timisoara :

Par votre présence, vous montrez à la Roumanie la beauté de la foi chrétienne.

Cinzia Panero, Mouvement des Focolari, Serbie :

Pour moi, EpE est un réseau de vie, d’expériences partagées, d’intentions rêvées et réalisées avec d’autres dans un travail concret commun. Nous en avons fait l’expérience en mars dernier à Belgrade: l’Institut pour l’étude de la culture et du christianisme et le mouvement des Focolari en Serbie, nous avons réalisé l’exposition-concours d’art  “Le monde en image, l’image du monde” entre des artistes serbes de diverses confessions religieuses et nationalités, avec le soutien du ministère de la coopération entre les communautés religieuses. La rencontre de Timisoara sera l’occasion de renforcer notre amitié et de nous ouvrir à de nouvelles expériences, de construire des relations dans un réseau tangible et fraternel.

Beatriz Lauenroth

Photos : privé

 

Pourquoi Ensemble pour l’Europe se rendra à Timisoara

Pourquoi Ensemble pour l’Europe se rendra à Timisoara

Trois questions à Mgr József-Csaba Pál, Évêque de Timisoara en Roumanie

« C’est maintenant le moment, au-delà des initiatives culturelles dans les musées et les monuments, où nous devons ouvrir les portes de nos églises, pour montrer les racines chrétiennes de notre peuple, du pays et de la ville ». Ainsi a réagi l’évêque romano-catholique, Mgr József-Csaba Pál, (né en 1955), à l’annonce de la nomination de Timisoara comme l’une des trois capitales européennes de la culture pour 2023.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

  • Vous êtes évêque catholique de Timisoara depuis 2018. Vous avez dû ressentir une grande joie quand vous avez appris que Timisoara avait obtenu le titre convoité de « capitale européenne de la culture » en 2023. Quelle est, selon vous, la motivation d’une telle décision ?

Pendant des siècles, de nombreuses confessions et nationalités différentes ont vécu en paix côte à côte. Elles ont su conserver leur identité et, dans le vivre ensemble, la diversité était vue comme un don réciproque. Dans les familles de mariages mixtes et dans les quartiers mixtes, les personnes ont appris à se respecter et à s’apprécier réciproquement. Voilà pourquoi je pense que Timisoara peut offrir cette expérience à l’Europe : l’esprit de coexistence pacifique.

  •  Depuis huit mois que Timisoara est « capitale européenne de la culture », quelle est selon vous sa contribution actuelle à l’Europe d’aujourd’hui ?

Dans l’esprit du multiculturalisme, de nombreux programmes ont été mis en œuvre.

Avec les jeunes, par exemple, nous avons organisé une semaine de Festival œcuménique de la jeunesse, du 1er au 7 mai. Dans le passé, nos ancêtres ont été poussés vers Timisoara par le chômage ou les opportunités de travail. Aujourd’hui, nous donnons aussi un fondement chrétien à notre « ensemble » : nous sommes tous enfants du Père du ciel. Pour sa gloire, nous voulons que ses enfants soient d’accord entre eux, qu’ils s’entraident et qu’ils s’aiment. C’est cela qui devrait être le signe visible que Timisoara donne à l’Europe.

Des jeunes de sept confessions chrétiennes et de nombreuses langues différentes ont travaillé ensemble pendant quatorze mois pour préparer ce festival de la jeunesse. Lors de la phase préparatoire, ils se sont dit que le festival devait exprimer quelque chose de jeune, de chrétien, et dans un esprit d’unité. Et ils ont réussi ! Avec environ 30 programmes, dont un spectacle de théâtre, mis en scène dans la salle de l’opéra de Timisoara, une procession à travers la ville où nous avons visité différentes églises, la méditation au cours d’une promenade en barque sur le canal Bega, plusieurs conférences, un concert du Gen Verde dans la salle de la philarmonique de Timisoara, etc. Une chorale œcuménique s’est aussi constituée, avec 40 jeunes, et participe actuellement à divers programmes.

  • Pourquoi avez-vous invité Ensemble pour l’Europe à organiser la rencontre annuelle des Amis en novembre dans votre ville ? Qu’en attendez-vous ?

J’ai participé en 2016 à une grande manifestation d’Ensemble pour l’Europe à Munich. J’ai beaucoup aimé et j’ai pensé que ces personnes de différentes confessions et mouvements font quelque chose dont j’ai toujours rêvé : elles vivent dans la joie en unité, avec la présence de Dieu. C’est un témoignage irrésistible. Nous devons maintenant porter témoignage de cette unité en Dieu à Timisoara. Lorsqu’elles viendront à Timisoara, nous renforcerons réciproquement cet engagement.

Merci pour cet entretien.

Beatriz Lauenroth

Photo : L’évêque József-Csaba Pál lors du Festival œcuménique de la jeunesse, Timisoara mai 2023

 

Échange et inspiration

Échange et inspiration

Festival œcuménique des jeunes 2023 à Timisoara

Jean-Marc Ziadé (27ans) est né au Liban et a grandi au Luxembourg. Il travaille actuellement comme responsable des ventes et des événements dans un centre de conférences aux Pays-Bas. Du 4 au 7 mai, il a participé au Festival œcuménique des jeunes à Timisoara, en Roumanie.

Pourquoi as-tu participé à ce Festival ?

Avant tout, j’aime voyager et je m’intéresse aux autres pays et aux autres cultures.
C’était très enrichissant pour moi de me rendre pour la première fois dans un pays d’Europe de l’Est, la Roumanie. J’ai été impressionné par tout ce que Timisoara est en mesure d’offrir. Grâce à une guide et à notre implication dans la communauté locale, nous avons pu mieux comprendre, entre autres, la révolution sanglante de 1989 et la façon dont elle influence aujourd’hui encore la culture, les personnes et l’économie. Grâce aux nombreux événements et aux conversations, le Festival œcuménique des jeunes m’a beaucoup inspiré et il est, je crois, une surprise positive pour l’avenir de l’Église !

Qu’est-ce qui t’a le plus inspiré ?

J’ai surtout été frappé par la motivation des jeunes. C’est incroyable de voir comment ils se sont servi de différentes formes d’expression artistique, comme la musique et le théâtre, les vidéos et les témoignages de vie, pour créer une expérience inoubliable et significative. Le groupe musical international Gen Verde, les expressions théâtrales crées en grande partie par les jeunes, les chansons, les ateliers sur le dialogue et « l’Économie de François » (jeunes entrepreneurs qui travaillent pour une nouvelle économie) n’ont pas été qu’un simple divertissement, mais ont apporté au festival profondeur et réflexion.

Qu’est-ce que tu emportes de Timisoara ?

C’est sûr, la foi vivante que j’ai trouvée là et l’aspect œcuménique m’ont laissé une impression durable. Je pense que tout le monde ne comprend pas ce que signifie œcuménisme. Ce voyage m’a permis de découvrir les différentes dénominations et la coopération entre les Églises : gréco-orthodoxe, serbe, gréco-catholique, romano-catholique et d’autres Églises que nous avons visitées et que je ne connaissais pas auparavant. Ce festival et la façon dont les Églises de l’Europe de l’Est travaillent ensemble montrent que l’unité entre les Églises est possible ! Ce sont les guerres et les préjugés qui veulent nous empêcher de travailler ensemble. Même si nous pensons que le nombre des membres de l’Église diminue, les jeunes m’ont prouvé qu’il n’en va pas de même partout. C’est assurément un signe d’espérance. Cette expérience va continuer à m’inspirer, et d’autres avec moi, pour travailler ensemble à un avenir plus unifiant et harmonieux pour tous les chrétiens.

Merci Jean-Marc, pour cette interview.

Beatriz Lauenroth