Vers une écologie des relations

Vers une écologie des relations

« Appelés à l’unité – Vers une écologie des relations »

tel est le titre d’un

promu par notre réseau en 4 langues : français, anglais, allemand et italien.

L’événement a été préparé avec des représentants de diverses Églises, Mouvements et Communautés, dans le but de mettre en lumière l’un des « 7 OUI » de notre marche ensemble : le « OUI à la création ».

Au cours de la matinée, les intervenants nous présenteront la pensée des Églises sur ce thème ; ensuite, nous aurons un dialogue avec eux afin d’approfondir le sujet.

L’après-midi, un large espace sera consacré aux bonnes pratiques en matière d’engagement pour la protection de la création, déjà mises en place dans différents pays européens.

Le point de mire ? Les relations qui constituent la base de notre action et de notre interaction avec la création.

Nous souhaitons offrir cette opportunité de travailler en réseau dans une perspective écologique, en encourageant les initiatives positives et imitables.

L’Atelier est soutenu par des Fonds de l’Union Européenne et fait partie du projet « DialogUE », que nous avons rejoint en tant que réseau d’Ensemble pour l’Europe.

Pour participer, vous devez vous inscrire via le lien figurant sur le le flyer qui peut être téléchargé ici>>. Un lien vers le webinaire ainsi que le programme seront envoyés par la suite aux personnes inscrites.

Nous vous attendons avec joie !

le secrétariat d’Ensemble pour l’Europe

Pourquoi aller à Timisoara?

Pourquoi aller à Timisoara?

Connaître, approfondir, construire

Pour cette année 2023, Timisoara (Roumanie) est, avec deux autres villes, « capitale européenne de la culture ».  L’évêque romano-catholique Mgr Pál József Csaba de Timisoara, a invité la rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe (EpE) à se tenir dans sa ville (16-18 novembre 2023).

Quelques-uns des Amis d’EpE expriment ici les raisons pour lesquelles ils participeront à la rencontre.

Cezara Delia Perian, du groupe des jeunes orthodoxes de Timisoara :

Je suis pour une Europe chrétienne avec des principes chrétiens. Je voudrais entendre les expériences qui se font à EpE. Et en tant que citoyenne de Timisoara, je veux présenter ma ville, qui est depuis des siècles un exemple de coexistence pacifique entre différentes minorités, Églises, Mouvements et cultures ecclésiales. C’est pourquoi je vous invite vivement à la rencontre des Amis d’EpE 2023 à Timisoara, et vous promets que vous vivrez une rencontre extraordinaire et une expérience unique.

Soňa Jančíková, du Comité d’Orientation d’EpE, European Network of Communities (ENC), Slovaquie :

Parce que l’unité est inscrite au plus profond de mon cœur, j’ai décidé de faire partie d’EpE. Je voudrais rencontrer de nouvelles personnes et savoir ce qu’elles ont dans le cœur. A l’ENC, nous avons des communautés qui viennent de Roumanie et j’aime ce pays. Il est très important que cette rencontre se déroule à l’est de l’Europe et nous attendons avec impatience de voir le fort potentiel de ce pays, pour que le reste de l’Europe se fonde davantage sur les valeurs chrétiennes.

Philipp Barthel, du Comité d’Orientation d’EpE, CVJM de Munich, Allemagne :

Pourquoi je vais à la rencontre d’EpE à Timisoara ? parce que je veux rencontrer personnellement la foi des chrétiens de différentes Églises, âges et nationalités.

Reydibel Mesa, Mouvement des Focolari, Hongrie :

Je pense que cette rencontre sera un moment de fraternité et de paix en Europe. Pendant ces jours, nous pourrons faire l’expérience de la force de l’unité de peuples unis en Dieu, jeunes et adultes, de pays différents et de différentes Églises chrétiennes, mais tous Ensemble.

Gérard Testard, Efesia, France :

Nous cheminons sur la voie ouverte par les fondateurs de l’Europe et par tous ceux qui, au cours de l’histoire, n’ont pas accepté le conflit comme une fatalité, mais se sont engagés à abattre les barrières.

Mgr Pál József Csaba, évêque de Timisoara :

Par votre présence, vous montrez à la Roumanie la beauté de la foi chrétienne.

Cinzia Panero, Mouvement des Focolari, Serbie :

Pour moi, EpE est un réseau de vie, d’expériences partagées, d’intentions rêvées et réalisées avec d’autres dans un travail concret commun. Nous en avons fait l’expérience en mars dernier à Belgrade: l’Institut pour l’étude de la culture et du christianisme et le mouvement des Focolari en Serbie, nous avons réalisé l’exposition-concours d’art  “Le monde en image, l’image du monde” entre des artistes serbes de diverses confessions religieuses et nationalités, avec le soutien du ministère de la coopération entre les communautés religieuses. La rencontre de Timisoara sera l’occasion de renforcer notre amitié et de nous ouvrir à de nouvelles expériences, de construire des relations dans un réseau tangible et fraternel.

Beatriz Lauenroth

Photos : privé

 

Échange et inspiration

Échange et inspiration

Festival œcuménique des jeunes 2023 à Timisoara

Jean-Marc Ziadé (27ans) est né au Liban et a grandi au Luxembourg. Il travaille actuellement comme responsable des ventes et des événements dans un centre de conférences aux Pays-Bas. Du 4 au 7 mai, il a participé au Festival œcuménique des jeunes à Timisoara, en Roumanie.

Pourquoi as-tu participé à ce Festival ?

Avant tout, j’aime voyager et je m’intéresse aux autres pays et aux autres cultures.
C’était très enrichissant pour moi de me rendre pour la première fois dans un pays d’Europe de l’Est, la Roumanie. J’ai été impressionné par tout ce que Timisoara est en mesure d’offrir. Grâce à une guide et à notre implication dans la communauté locale, nous avons pu mieux comprendre, entre autres, la révolution sanglante de 1989 et la façon dont elle influence aujourd’hui encore la culture, les personnes et l’économie. Grâce aux nombreux événements et aux conversations, le Festival œcuménique des jeunes m’a beaucoup inspiré et il est, je crois, une surprise positive pour l’avenir de l’Église !

Qu’est-ce qui t’a le plus inspiré ?

J’ai surtout été frappé par la motivation des jeunes. C’est incroyable de voir comment ils se sont servi de différentes formes d’expression artistique, comme la musique et le théâtre, les vidéos et les témoignages de vie, pour créer une expérience inoubliable et significative. Le groupe musical international Gen Verde, les expressions théâtrales crées en grande partie par les jeunes, les chansons, les ateliers sur le dialogue et « l’Économie de François » (jeunes entrepreneurs qui travaillent pour une nouvelle économie) n’ont pas été qu’un simple divertissement, mais ont apporté au festival profondeur et réflexion.

Qu’est-ce que tu emportes de Timisoara ?

C’est sûr, la foi vivante que j’ai trouvée là et l’aspect œcuménique m’ont laissé une impression durable. Je pense que tout le monde ne comprend pas ce que signifie œcuménisme. Ce voyage m’a permis de découvrir les différentes dénominations et la coopération entre les Églises : gréco-orthodoxe, serbe, gréco-catholique, romano-catholique et d’autres Églises que nous avons visitées et que je ne connaissais pas auparavant. Ce festival et la façon dont les Églises de l’Europe de l’Est travaillent ensemble montrent que l’unité entre les Églises est possible ! Ce sont les guerres et les préjugés qui veulent nous empêcher de travailler ensemble. Même si nous pensons que le nombre des membres de l’Église diminue, les jeunes m’ont prouvé qu’il n’en va pas de même partout. C’est assurément un signe d’espérance. Cette expérience va continuer à m’inspirer, et d’autres avec moi, pour travailler ensemble à un avenir plus unifiant et harmonieux pour tous les chrétiens.

Merci Jean-Marc, pour cette interview.

Beatriz Lauenroth

 

L’art de l’écoute

L’art de l’écoute

Interview d’Herbert Lauenroth [1] avant la prochaine rencontre à Timisoara

Comment vois-tu les principales valeurs d’Ensemble pour l’Europe (IpE) ?

En se fondant sur les racines chrétiennes communes, IpE a fait sienne la vision d’une Europe de solidarité, de paix, de réconciliation, et justice et de fraternité. IpE veut reproposer l’ethos chrétien (en référence à Jn 15,12 : « Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ») à la lumière d’une « tolérance à l’ambiguïté » (selon les termes du sociologue polonais Zygmunt Bauman), qui semble être la base indispensable d’une communication capable de surmonter les tendances actuelles à une polarisation et une fragmentation croissantes. Si l’on acquiert une « culture de l’écoute », des voies prometteuses s’ouvrent vers le dialogue, vers une expérience de réciprocité, et permettent de faire face aux pathologies médiatiques d’un soi-disant « post-factuel » (avec leurs pratiques bien connues, comme la désinformation, la dénonciation, le discours haineux, la diffusion de fake news, etc.)

Est-ce qu’il en découle une plus grande solidarité ?

Je pense que oui. Car la solidarité naît à la lumière de l’expérience chrétienne, de sa vision d’une « fraternité universelle », qui nous fait sortir de nos « chambres d’écho » ou de nos « bulles » respectives, pour nous ouvrir aux espaces (discursifs) d’une « égaliberté » ou « equaliberty » (selon le néologisme du philosophe français Etienne Balibar). Ces espaces sont en résonance avec ce qui est écrit dans la Lettre aux Galates (Ga 3,28) : « il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme ». Être « chrétien », c’est donc être « citoyen ». La démocratie, en tant que projet laïque, nécessite des présupposés très précis, à savoir la référence à la transcendance, à la sphère « religieuse » (rappelons-nous la rencontre emblématique à cet égard entre le cardinal Joseph Ratzinger et le célèbre représentant allemand de la pensée dite post-métaphysique, Jürgen Habermas, en 2004).

Comment mettre en œuvre ces valeurs ?

De nombreuses occasions se sont présentées par le passé. Tout récemment, IpE a participé à l’Ecumenical Youth Festival à Timisoara, en Roumanie, qui veut promouvoir le dialogue entre les jeunes de différentes Églises.

Le 5 mai 2023, Père Hans-Martin Samietz (Schönstatt) et moi-même, soutenus par quelques amis (du Mouvement des Focolari) proposé un atelier sur le thème de la citoyenneté et de la transformation des villes, à partir du passage de l’Écriture : « Cherchez le bien/le Shalom de la ville » (cf. Jr 29,7) et d’un texte – doté d’un pragmatisme prophétique sans précédent – de Chiara Lubich : « Une ville ne suffit pas ». Une centaine de jeunes catholiques, orthodoxes et d’autres Églises chrétiennes y ont participé. L’atelier a été divisé en plusieurs groupes thématiques, parmi lesquels « L’art de l’écoute », « Chrétiens=citoyens » et « Idées pour le storyboard d’un film sur ma ville » ont été les plus suivis. Les jeunes (de 16 à 28 ans) ont apprécié la pratique du « story-telling » et l’approche psycho-spirituelle de la dynamique de groupe, ainsi que la mise en valeur de l’aspect esthétique (en plus de l’aspect diaconique ou social).

Du 16 au 18 novembre 2023 aura lieu la rencontre annuelle des « Amis d’Ensemble pour l’Europe », également à Timisoara. Pourquoi ?

Pour 2023, Eleusis (Grèce), Veszprém (Hongrie) et Timişoara (Roumanie) ont remporté le titre de « Capitale européenne de la culture ». À cette occasion, l’évêque catholique de Timişoara, Mgr Pál József Csaba, a invité la rencontre annuelle des Amis d’Ensemble pour l’Europe à se tenir dans sa ville. Le Comité d’Orientation d’IpE a accepté l’invitation et l’a inscrite à son programme.

La réunion annuelle des « Amis d’IpE » a lieu dans des pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest (par exemple à Prague, Timisoara et Porto) dans le but de créer les bases d’un dialogue différencié et fructueux. L’objectif est de promouvoir une attitude qui crée les conditions de ce dialogue, d’apprendre mieux encore « l’art de l’écoute », la disponibilité à une écoute mutuelle qui, seule, peut amener à une connaissance – solide et durable – de la culture de l’autre.

Pour la rencontre des Amis en novembre, nous aimerions, entre autres, proposer des ateliers qui reprennent, à une plus grande échelle et en l’approfondissant, le thème « Cherchez le bien/le Shalom de la ville ».

Beatriz Lauenroth

[1] Herbert Lauenroth, historien, fait partie du Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe et participe au développement du réseau international depuis sa création.

En chemin vers l’avenir

En chemin vers l’avenir

Assemblée synodale européenne des évêques à Prague du 7 au 9 février 2023

L’Assemblée européenne du synode des évêques s’est réunie à Prague du 7 au 9 février 2023. Pour chacune des 39 Conférences épiscopales, quatre évêques ou délégués y ont participé. En tant que modérateur d’Ensemble pour l’Europe, j’étais le seul membre de l’Église évangélique invité à y participer. Margaret Karram et Francisco Canzani (Mouvement des Focolari), Cesare Zucconi et Hilde Kieboom (Sant’Egidio), le père Heinrich Walter et Maria Pelz (Schönstatt), et Matthew et Luce (Taizé) étaient aussi présents pour représenter les Mouvements spirituels.

Les responsables ont parfaitement réussi à emmener l’Assemblée européenne dans un voyage d’écoute. Les moments en plénière ont été particulièrement consacrés à l’écoute, lorsque toutes les Conférences épiscopales ont fait le rapport de leurs résultats. Et dans les groupes de travail, il s’agissait alors de s’écouter réciproquement pour entreprendre ensemble le chemin.

Synode vient du grec σύνοδος, syn odos, c’est-à-dire être en chemin ensemble, ce qui est exactement l’invitation du pape François à l’Église catholique.

Parmi les thèmes indiqués par de nombreux pays et sur lesquels le Synode aura à travailler, on trouve ceux-ci : la parité des droits pour les femmes et leur participation aux charges ecclésiastiques ; la question du célibat sacerdotal et de l’ordination de personnes mariées au sacerdoce ; de nouvelles orientations concernant les personnes homosexuelles ; et le cléricalisme.

Synodalité

Que signifie exactement synodalité ? La question est restée ouverte et a été soulevée plusieurs fois. Le Synode trouvera-t-il la voie pour arriver à une décision commune sur les questions ouvertes, ou bien cette assemblée est-elle plutôt un lieu de consultation et c’est aux évêques qu’il appartient de décider ? Les espoirs suscités par le parcours synodal peuvent-ils se réaliser ?

Pour nous, d’Ensemble pour l’Europe, nous pourrons sûrement apporter des expériences valides en termes de synodalité, parce que les processus synodaux ont montré leur validité dans de nombreux Mouvements et Communautés et l’Ensemble lui-même se caractérise toujours par des décisions communes. Ce sont l’écoute réciproque et la concorde, et non la hiérarchie, qui font partie de nos fondements et de notre riche expérience. C’était une joie pour moi que nous ayons été invités : nous avons pu apporter notre contribution par de nombreuses conversations et rencontres personnelles et nous avons sûrement été en mesure de contribuer à une atmosphère d’ouverture et de rencontre, par notre attitude et notre expérience.

Le révérend Martin Michalíček, Secrétaire général du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes (CCEE) a bien perçu cela lorsqu’il a participé à nos rencontres des Amis d’Ensemble pour l’Europe à Augsbourg et à Porto et c’est ce qui l’a amené à nous inviter à Prague.

Garder à l’esprit la Parole de Dieu

Lors d’une brève déclaration que j’ai faite publiquement au Synode, j’ai formulé ces trois idées qui me semblaient importantes :

  • « Je me rends compte que le processus synodal a libéré un énorme potentiel d’espérance. Je ne peux que m’en réjouir avec vous.
  • Je souhaite au Synode d’avoir le courage de formuler certains points pour lesquels de réels changements sont nécessaires. Sans ces pas concrets, le potentiel d’espérance pourrait facilement se transformer en résignation.
  • Pour réaliser ces avancées concrètes, je souhaite au Synode la lumière de la Parole de Dieu. Dans le psaume 119, verset 105, on peut lire : ‘’Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière pour mon sentier’’. Ces jours-ci, j’ai constaté avec inquiétude que dans certaines contributions, la sociologie a pris à plusieurs reprises la place de la Parole de Dieu comme fondement normatif».
Veillée de prière à Rome

Je souhaite que le potentiel d’espérance du chemin synodal mondial puisse amener à réaliser des pas courageux de changement, qui aident l’Église sur son chemin vers l’avenir. Il est important d’accompagner ce processus par la prière. A la veille du Synode, la communauté de Taizé organise le 30 septembre à Rome une journée de prière sur le thème : « Ensemble – Rencontre du peuple de Dieu ». En tant qu’Ensemble pour l’Europe, nous soutenons cette initiative et invitons à y participer.

Gerhard Pross

Photo: Gerhard Pross avec Margaret Karram

 

Une bouffée d’air frais à Ensemble pour l’Europe

Une bouffée d’air frais à Ensemble pour l’Europe

Le Comité d’Orientation d’Ensemble pour l’Europe (EpE) à Munich 

Pour leur réunion annuelle, les vingt membres du Comité d’Orientation et quelques invités ont été accueillis par les YMCA de Munich (Allemagne), du 27 au 29 april 2022.

Une bouffée d’air frais a été apportée à la réunion par des jeunes adultes de l’ENC (European Network of Communities), des YMCA, des Focolari et du Mouvement Schönstatt, qui ont réfléchi à l’avenir d’Ensemble avec la première génération du réseau. Les invités ont accompli leur tâche avec sensibilité et respect. Mária Špesová (ENC), de Slovaquie, a déclaré : « Je vois dans EpE quelque chose de sacré qui s’est développé en plus de 20 ans. Je veux entrer sur la pointe des pieds dans sa riche histoire ». Et Georges El Hage (de Syndesmos) : « Ici, je peux exprimer mes pensées librement et je sens que les gens m’écoutent. Nous sommes accueillis avec une grande confiance ».

Programme

De nombreux élans spirituels, des prières et un échange d’idées animé ont alterné dans le programme de ces journées. Le thème récurrent était la guerre en Ukraine. Le premier soir, plusieurs personnes d’Ukraine, de Hongrie, de République tchèque, de Slovaquie, de Roumanie, d’Italie, de Pologne et de Slovénie se sont connectées via zoom et ont fait part des actions humanitaires qu’elles vivaient. « Une nouvelle Europe de la solidarité est en train de naître ici » a réagi un participant italien. Et Zsuzsanna Klemencz (Sant’Egidio/Hongrie) : « Nous devons nous désarmer et laisser les autres nous désarmer. Comment ? En mettant de côté notre arrogance et notre haine ». Cela veut dire un désarmement authentique, a déclaré le Hongrois, et ainsi émergera un « peuple de paix », désarmé pour gagner la guerre. François Deloors (Sant’Egidio/Belgique) a ajouté : « C’est l’attitude que nous essayons de pratiquer entre nous encore et encore, et ainsi, en tant qu’EpE, nous pouvons l’offrir à l’Europe et au monde ».

Porto 2022 et Timisoara 2023

« Je me sens ici chez moi », a déclaré Clotilde Pestana, du mouvement Schönstatt, qui s’était rendue à Munich avec un autre membre du Comité national portugais pour aider à préparer la « Rencontre des Amis » de novembre 2022 à Porto. « Le Portugal a beaucoup à donner à l’Europe : ouverture, hospitalité, une culture riche ». Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles la Rencontre des Amis de 2022 se tiendra dans le pays le plus occidental de l’Europe.

En 2023, la Rencontre des Amis aura lieu en Roumanie à Timisoara. Ilona Toth du Comité d’Orientation a fait état de nombreuses conversations et réunions. La rencontre avec le monde orthodoxe et la multiculturalité de l’Europe de l’Est, entre autres, demandent une préparation particulièrement approfondie.

Témoins de ce monde

Face aux grandes souffrances en Europe et dans le monde, il est apparu de plus en plus clairement au cours de la rencontre que EpE est appelé à porter « l’incomplétude » et à descendre dans les fractures de l’humanité que sont l’injustice, la haine et la guerre. « Mais – a souligné Thomas Römer, des YMCA de Munich – nous vivons très probablement un changement d’époque, un bouleversement d’époque, pour ainsi dire. Ne laissons pas le mal l’emporter, mais vainquons-le par le bien ».

Mort et résurrection vont de pair dans l’histoire de l’humanité, a noté Thomas Römer en conclusion, avant d’introduire le renouvellement solennel du pacte d’amour réciproque sur la base de l’Évangile selon saint Jean (13,34). Dans la rencontre fraternelle et avec le Seigneur ressuscité au milieu de tous, EpE est sans cesse un témoignage d’espérance pour notre monde.

Beatriz Lauenroth

Photo: Diego Goller / Photo de groupe: Thomas Barthel, YMCA Munich